Livre numérique à télécharger ici: publie.net
Qui d'entre nous n'a pas été marqué, depuis les premiers âges télévisuels, dans notre découverte de l'Amérique, par les images sombres et persistantes du Klu Klux Klan, ses cagoules, sa violence de société secrète ?
Bien sûr, nous faisons le rapport avec l'histoire du mouvement noir, et la reconnaissance de ses droits. Cela viendrait battre jusqu'à notre propre époque. Et les vieux démons ne sont jamais loin.
Mais le Ku Klux Klan, c'est aussi l'inconscient collectif de ces États-Unis du centre, où la dureté de vie imprègne toute la vision du monde.
Ce qu'on sait moins, beaucoup moins, c'est comment le Ku Klux Klan s'en prit aussi aux Juifs. Et que cela a pu continuer, faits, échos, conséquences, jusqu'à nos jours mêmes.
Michèle Kahn, avec son art de conteuse – voir Le Shnorrer de la rue des Rosiers –, se saisit d'un de ces faits divers, le démonte et le dissèque. Cela aussi, la littérature américaine nous a appris à le faire (De sang froid, de Truman Capote, comme meilleur emblème : mais c'est la même violence, aussi bête, inhumaine).
Merci à Michèle Kahn, en même temps qu'elle nous emmène durement et sans respirer dans cette histoire très sombre, de nous donner aussi les clés de la construction, de la démarche.
François Bon
Collection e-styx | anticipation & fantastique
Article à lire sur La Cause Littéraire
20110703
Justice pour le capitaine Dreyfus
Edition poche.
L'affaire Dreyfus a divisé la France et suscité l'intérêt du monde entier. Mais que sait-on d'Alfred Dreyfus, le rescapé de l'île du Diable ?
Déshonoré, humilié, astreint au pire des bagnes, le capitaine Dreyfus n'a jamais
cessé de lutter pour le triomphe de la justice et de la vérité, pour l'honneur de
son nom et celui de sa famille. Soldat dans l'âme, il a bravé la pire des adversités
avec une dignité et un courage exemplaires.
Le portrait intime et chronologique d'un patriote indéfectible, au coeur aimant et sensible, qui fut aussi un héros méconnu.
Oskar éditeur
L'affaire Dreyfus a divisé la France et suscité l'intérêt du monde entier. Mais que sait-on d'Alfred Dreyfus, le rescapé de l'île du Diable ?
Déshonoré, humilié, astreint au pire des bagnes, le capitaine Dreyfus n'a jamais
cessé de lutter pour le triomphe de la justice et de la vérité, pour l'honneur de
son nom et celui de sa famille. Soldat dans l'âme, il a bravé la pire des adversités
avec une dignité et un courage exemplaires.
Le portrait intime et chronologique d'un patriote indéfectible, au coeur aimant et sensible, qui fut aussi un héros méconnu.
Oskar éditeur
20110131
Le Shnorrer de la rue des Rosiers
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"Comment regarder devant soi sans assumer le passé ? Le travail de l'espoir inclut ce perpétuel retour de la mémoire, et ce qui nous en revient à charge.
"Comment regarder devant soi sans assumer le passé ? Le travail de l'espoir inclut ce perpétuel retour de la mémoire, et ce qui nous en revient à charge.
Les grands récits de la déportation et des camps de la barbarie nazie portent à sa plus extrême radicalité ce qui nous est légué d'expérience humaine, d'une part irréductible de notre propre condition, dont nous sommes tous porteurs.
Ce que nous sommes, nous le devons aussi à ces récits où on regarde le bourreau en face, qu'il s'agisse de L'Espèce humaine de Robert Antelme, des Jours de notre mort de David Rousset, du Si c'est un homme de Primo Levi de tant d'autres.
Le Shnorrer de la rue des Rosiers est un livre humble. Par son personnage, puisque le Shnorrer, en yiddish, c'est le mendiant "professionnel" et le rôle qu'il joue dans la communauté. Mais c'est la posture de Michèle Kahn qui définit aussi cette humilité : on vous confie un récit, et votre tâche est de rendre collectif ce récit, collective la mémoire de ce récit.
Les ghettos juifs dans les capitales d'Europe avant la seconde guerre mondiale, l'irruption de la catastrophe, la façon dont on résiste et s'organise dans l'extrême devenu quotidien, et la mort une mécanique. Nous connaissons ces figures, parce que nous avons déjà lu des témoignages et des récits sur l'univers concentrationnaire. Mais chaque récit en rejoue en entier la condition, la question sans réponse.
Humble, enfin, par cette rue des Rosiers : on la connaît bien, à Paris. Les derniers survivants s'éteignent progressivement. C'est à nous désormais de tenir parole, leur tenir parole. Le génocide nazi pourrait sembler un événement loin de notre présent, loin de notre espace : le Shnorrer vient nous dire que c'est ici, maintenant, que c'est l'autre devant vous.
Alors oui, continuer d'accueillir, lire et faire lire."
François Bon
Libellés :
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